Travailler le 1er mai : une violation grave du droit du travail dénoncée par la CGT Stago en 2025

Le 1er mai, journée internationale des travailleurs, est le seul jour de l’année obligatoirement chômé et payé pour tous les salariés, sauf rares exceptions strictement définies par la loi (article L3133-4 du Code du travail). Diagnostica Stago ne relève d’aucune de ces dérogations pour ses sites franciliens.

Pourtant, dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2025six salariés du site de Taverny ont été contraints de travailler jusqu’à 5h40 du matin, en violation flagrante de cette disposition d’ordre public.

Face à cette infraction manifeste, la CGT Stago a immédiatement dénoncé ces faits par courrier recommandé avec accusé de réception adressé à la Direction des Ressources Humaines du groupe.
Dans ce courrier, l’organisation syndicale rappelle qu’aucune autorisation du CSE n’a été sollicitée ni obtenue, et que la CSSCT n’a pas compétence à autoriser le travail un jour férié obligatoire.

Les Inspection du travail compétentes — celles du Val-d’Oise et Nanterre — ont été saisies officiellement afin de constater cette violation et de faire appliquer les sanctions prévues par le Code du travail.

La direction a tenté de justifier cette entorse en expliquant que le travail entrait dans le cadre d’une « campagne de nuit » et en soulignant que les heures effectuées auraient été payées en heures supplémentaires.
Une telle justification est une insulte au droit syndical et au droit du travail : rémunérer une infraction n’en efface pas la nature illégale.
La jurisprudence est constante : l’indemnisation n’efface pas la violation d’une règle d’ordre public.

Se targuer, en outre, que la CSSCT aurait validé le travail du 1er mai est une atteinte grave aux prérogatives du CSE, seule instance légalement compétente à être consultée sur ce sujet. La CSSCT, dans sa composition actuelle, ne saurait se substituer à la représentation élue des salarié.es.

Il est étonnant que cet épisode n’ait pas été relayé dans les communications internes, comme si cette violation devait passer sous silence.
La CGT Stago refuse cette omerta.
Nous nous interrogeons sur le rôle de la cellule HSE, qui aurait dû être alertée de ce manquement grave aux règles de santé et sécurité.
Nous demandons des explications claires sur son niveau d’information et sa réaction face à ce forfait.

La CGT Stago réaffirme qu’elle ne se taira pas devant ces pratiques honteuses.
Nous continuerons à dénoncer les atteintes au droit du travail, à informer les salariés et à soutenir ceux qui osent refuser de subir.
Les salariés ont besoin de représentants qui défendent leurs droits, pas de commissions dociles transformées en bras armés de la direction.